Le projet de prolongement du tramway T3 soutenu par Lyon-Cremieu-ParFer
Rappel : l’étude porte sur l’amélioration de la liaison entre le bassin Pont de Chéruy–Crémieu et l’agglomération lyonnaise sur l’axe du Chemin de Fer de l’Est de Lyon (CFEL), sur sa connexion à St Exupéry et la plaine de l’Ain.
Historique de ce qui précède cette réunion
– décembre 2019 : création du COmité de PILotage ( COPIL),
– été 2020 : recrutement du bureau d’étude Egis Rail, rencontres avec les différents acteurs du projet dont l’association Lyon-Crémieu-ParFer,
– réalisation d’un diagnostic et construction de scénarios possibles bus et tram par le bureau d’étude,
– décembre 2020 : présentation au comité de pilotage .
Synthèse du diagnostic
Il retient :
– une dynamique de développement du bassin Pont de Chéruy – Crémieu,
– une poursuite de ce développement, contraignant l’aménagement de ce territoire,
– un accroissement du trafic routier, proche de la saturation,
– une offre insuffisante de transports en commun,
– une faisabilité technique d’utiliser le tracé, maintenu disponible, du CFEL,
– un projet d’intérêt régional,
Il en déduit une fréquentation potentielle de transport en commun en site propre (CFEL) de 3000 à 5500 voyageurs/jour.
Le Syndicat Mixte des Transports pour l’Aire Métropolitaine Lyonnaise (SMT AML) traite de la connexion avec la Plaine St Exupéry (4 fois moins fréquentée que la liaison sur CFEL) et coordonne les 2 études.
Premiers éléments d’analyse du projet sur CFEL
– L’axe du tramway T3 sur le CFEL est le meilleur tracé.
– Le terminus à l’Est est favorable à Tignieu, plutôt que Crémieu (peu d’usagers, risque d’étalement urbain sur des terres agricoles, traversée de l’ENS de la Besseye), même si ce terminus structurerait cette zone et y développerait le tourisme.
– A l’ouest, les 3 terminus possibles pour BHNS (Meyzieu ZI, Grand Stade, La Soie) nécessitent une correspondance et un temps de parcours d’1 heure environ.
– Pour le TRAM, 4 terminus (les mêmes + Part-Dieu) avec correspondance/connexion aux T3, T7, Rhône express et risques de surcharge. Temps de parcours moindre.
Poursuite de l’étude
– Mise en place de 2 ateliers de travail sur la question des terminus à l’Est et à l’Ouest ainsi que l’emplacement des gares.
– Présentation des scenarios préférentiels au COPIL au printemps 2021 (fin avril)
Notre analyse en bref
– La partie du CFEL de Crémieu à Meyzieu est disponible pour aménager un système de transport ; le plus simple étant de prolonger les services du tram T3 comme présenté en novembre 2017,
– le mode ferré est le plus efficient dans la continuité de ce qui existe, pour une liaison rapide et directe sans rupture de charge,
– les études précédentes, les réserves foncières dans les PLU des communes le long du CFEL, la situation géographique des anciennes gares donnent une idée précise où celles-ci doivent être implantées,
– La liaison sans rupture de charge doit être considérée de bout en bout de Crémieu à Lyon Part-Dieu sur le CFEL et doit éviter des correspondances à Meyzieu ZI, OL Vallée ou Vaulx en Velin la Soie, la majorité des déplacements ne s’arrêtent pas aux stations desservies par le T3 et demandent d’autres correspondances,
– Il faut effectivement être vigilant avec les zones classées naturelles sensibles (ENS), mais cela n’a pas empêché jusqu’à présent la construction de routes ou de bâtiments à proximité, et le tram roulera lentement à l’approche de son terminus.
– Il n’est pas recevable de dire que le T3 est à saturation sachant qu’il transporte déjà les usagers venant de notre territoire qui accèdent au pôle d’échange multimodal (PEM) de Meyzieu ZI et Panettes (en voiture P+R, rabattement bus TCL et TransIsère, dépose minute) : la fin de concession du Rhônexpress, l’ajout de nouvelles rames au T3 et d’intersections barrièrées (IB), l’augmentation de cadence, le T7, la construction de la ligne centre Est de Part-Dieu à Genas dans le mandat actuel du SYTRAL, doivent permettre de mieux réguler les flux de voyageurs le long de l’axe du CFEL,
– La fréquentation estimée peut-être revue à la hausse avec un mode de transport attractif et l’augmentation de population et d’emplois dans les perspectives de nouveaux logements et les nouvelles zones d’activités programmés par le SCoT de la Boucle du Rhône en Dauphiné.